Login

Essai tracteur JCB Fastrac 8330, le point technique (partie 2)

Les JCB Fastrac de la série 8000 reçoivent un six-cylindres d’origine Agco Power...

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Un moteur, deux puissances

Les JCB Fastrac de la série 8000 reçoivent un six-cylindres d’origine Agco Power. Ce bloc de 8,4 L bénéficie de deux turbocompresseurs montés en série. Il développe 306 ou 348 ch de puissance maximale, en fonction du modèle. Conforme à la norme antipollution Stage IV, il adopte uniquement un catalyseur de réduction sélective (SCR) nécessitant l’injection d’AbBlue. Le moteur prend place à l’avant du châssis rigide sur lequel reposent également la transmission et la cabine. JCB installe le  filtre à air d’admission  au-dessus du moteur. A l’avant, le bloc de refroidissement offre une cinématique lui permettant de se déplier vers le haut, facilitant ainsi son nettoyage. Deux parois latérales obstruent l’espace restant entre le capot monobloc et le châssis. Si celles-ci nécessitent leur dépose pour accéder au moteur, celle placée du côté gauche dispose d’une découpe permettant à l’opérateur d’accéder à la jauge à huile. Sous la cabine, le marchepied du côté droit dissimule un coffre en plastique étanche. A l’intérieur de sa porte s’intègre  le réservoir de lave-glace, tandis que la batterie prend place en bas du compartiment. Au-dessus, une caisse métallique permet à l’opérateur de ranger quelques outils.

Les radiateurs s’ouvrent vers le haut pour faciliter leur nettoyage.
Le panneau latéral offre une découpe pour accéder à la jauge à huile.
Le coffre dissimulé derrière le marchepied droit intègre la batterie et une caisse à outils.
On a aimé
+ La facilité de nettoyage des radiateurs grâce à leur système d’escamotage.
+ Le coffre latéral rendant aisé l’accès à la batterie de démarrage.
On a moins aimé
- Le filtre à air placé au-dessus du moteur, et coincé sous le capot.
- La dépose nécessaire des panneaux latéraux pour effectuer la maintenance.

 

Le pare-brise incliné procure de l’espace à bord

1 – Le levier multifonction gère la transmission et intègre des touches paramétrables et le bouton de séquences de bout de champ.

2 – Le terminal tactile, incompatible avec le protocole Isobus, permet de régler la transmission, les fonctions hydrauliques et les séquences de bout de champ.

3 – Le siège conducteur chauffé et ventilé s’habille d’un revêtement en cuir.

4 -Le frein de parc, la clé de démarrage et l’interrupteur de prise de force prennent place dans le montant.

5 – Des rangements s’intègrent dans le toit de cabine.

6 – La palette de boutons gère l’éclairage, les régimes de prise de force et les ponts.

7 – Le passager, assis plus bas que le conducteur, ne gêne pas la visibilité.

 

Le filtre à air d’habitacle se tient entre la dernière marche et la cabine, à gauche.
Le tableau de bord regroupe le compte-tours à aiguille et un afficheur digital.
Deux touches raccourcis allument les feux sélectionnés pour chacune dans le terminal.

 

Variation continue, ou fausse powershift ?

Le Fastrac ne tire pas seulement son moteur du catalogue Agco. En effet, le groupe américain fournit également sa transmission à variation continue ML260 au constructeur britannique. Cependant, JCB signe la gestion électronique de celle-ci. Il propose plusieurs modes de conduite, sélectionnables depuis le terminal tactile fixé sur le montant droit de la cabine. La position D autorise la conduite en gérant l’avancement uniquement avec la pédale d’accélérateur et l’électronique détermine automatiquement le régime moteur adapté. Le conducteur peut toutefois opter pour l’une des trois stratégies, régime bas, moyen ou haut. En mode M, l’avancement se gère depuis le levier de transmission à commandes en croix. D’avant en arrière, celui-ci détermine le sens de progression du tracteur. Le conducteur réduit l’allure en basculant le manche à gauche et accélère en le poussant vers la droite. Dans ce cas, le régime moteur s’ajuste manuellement via la pédale ou l’accélérateur à main. Une troisième position, nommée PS, offre une conduite proche de celle d’une transmission de type powershift. La variation continue est alors étagée et chaque impulsion sur le levier la fait monter ou descendre d’un rapport. Ce mode de conduite est sensé plaire au marché américain, moins familier avec les transmissions à variation continue. Le levier de conduite dispose de quatre boutons pouvant piloter un certain nombre de fonctions, dont les affectations se gèrent depuis le terminal.

Le joystick positionné au bout de l’accoudoir gère la transmission.
Le conducteur sélectionne le mode de conduite depuis le terminal.
Le Fastrac bénéficie d’un système de freinage à quatre disques.
On a aimé
+ La gestion moteur selon trois stratégies au choix en mode D.
+ Le mode PS pour les conducteurs habitués aux boîtes powershift.
On a moins aimé
- L’absence de régulation du moteur en mode M.
- La prise en main déconcertante du levier.

Deux relevages électroniques

Le Fastrac 8330 bénéficie d’un circuit hydraulique de type load sensing délivrant 137 L/min. En option, il accède à une pompe offrant 178 L/min. Le réservoir séparé d’huile hydraulique évite toute pollution du fluide de transmission. Il permet d’exporter environ 90 L d’huile. Le relevage soulève une charge maximale de 10 t. Jusqu’à quatre distributeurs à double effet prennent place au-dessus du relevage arrière. Des prises power beyond sont également disponibles en option. A l’avant, le relevage d’une capacité de 3,5 t bénéficie d’une commande électronique avec le contrôle de position. Un distributeur hydraulique se tient à l’avant de série et peut être complété par un second sur demande. Une prise de retour libre figure également parmi les options, tout comme la prise de force avant. A l’avant et à l’arrière, des commandes extérieures permettent de piloter les relevages pour faciliter l’attelage des outils. Derrière, l’utilisateur dispose également de boutons pour engager la prise de force et activer un distributeur dont l’affectation se détermine en cabine.

La position centrale de la cabine ne facilite pas la visibilité sur le relevage arrière.
La caméra placée au-dessus de l’attelage transmet ses images à cet écran.
Les potentiomètres de réglage des relevages se cachent sous l’accoudoir.
On a aimé
+ Le relevage avant à commande électronique dispose d’un contrôle de position.
+ Le paramétrage des fonctions hydrauliques et leurs affectations depuis le terminal.
On a moins aimé
- L’absence de leviers de décompression au niveau des distributeurs hydrauliques.
- La proximité des mains de freinage pneumatique avec les prises power beyond.

 

2 modèles pour le Fastrac série 8000

Modèle Fastrac 8290 Fastrac 8330
Moteur Agco Power, 6cyl., 8,4 L Agco Power, 6cyl., 8,4 L
Puissance maximale (ch 97/68/CE) 306 348
Transmission Variation continue Agco ML260 Variation continue Agco ML260
Empattement (mm) 3 140 3 140
Masse (kg) 11 400 11 400

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement